L’exposition du parc scolaire français aux vagues de chaleur, particulièrement lors de la canicule de juin 2025, révèle la vulnérabilité des écoles face au dérèglement climatique. Ce constat met en lumière la vétusté de nombreux établissements, des consommations énergétiques excessives et l’urgence d’une rénovation d’ampleur visant à garantir le bien-être des élèves et personnels dans un contexte climatique de plus en plus contraignant.
Constat alarmant du bâti scolaire
Le rapport souligne un état dégradé de nombreuses écoles françaises. Beaucoup de bâtiments sont anciens, mal isolés thermiquement, mal ventilés, souffrent de défauts d’aération et présentent des risques comme la présence d’amiante. Près de 200 écoles ont dû fermer temporairement lors de la canicule de juin 2025. La gestion des périodes de forte chaleur impose des adaptations ponctuelles, révélant des infrastructures inadaptées aux nouvelles exigences climatiques.
Défis énergétiques et sanitaires
Outre le confort thermique, la consommation d’énergie excessive des établissements scolaires s’explique par leur mauvaise isolation et l’absence fréquente d’équipements modernes (stores, volets isolants, systèmes de ventilation efficaces). Les établissements doivent également gérer la qualité de l’air intérieur et la présence résiduelle d’amiante, un enjeu sanitaire majeur. En situation de canicule, il est recommandé de fermer volets et rideaux, d’utiliser les salles les plus fraîches, de limiter les activités physiques, mais ces mesures restent souvent insuffisantes faute d’infrastructures adaptées.
Solutions et pistes de rénovation
Pour répondre à ces défis, le rapport propose plusieurs pistes concrètes : la création d’un observatoire du bâti scolaire chargé de centraliser des données clés sur l’état des bâtiments et la qualité de l’air, le recensement systématique des points critiques (vétusté, isolation, ventilation, amiante) et la mise en œuvre d’un plan de rénovation globale, incluant prioritairement les établissements les plus vulnérables. Une coordination accrue entre État, collectivités et rectorats est recommandée afin d’assurer la sécurité et le confort des élèves, notamment lors des épisodes de canicule.
Le dérèglement climatique impose une réponse rapide et structurée pour rénover le bâti scolaire français. L’établissement d’un diagnostic précis et la planification de travaux massifs d’isolation et de modernisation sont indispensables pour garantir des conditions d’accueil adaptées aux enjeux sanitaires et climatiques des années à venir.