Face à la multiplication des vagues de chaleur et à l’urgence climatique, la rénovation des bouilloires thermiques devient un enjeu crucial pour améliorer le confort des habitants et protéger les plus vulnérables. Une nouvelle proposition de loi, soutenue par plusieurs groupes politiques, vise à adapter le parc immobilier français à ces défis en renforçant notamment la lutte contre la précarité énergétique estivale et en s’intégrant au 3e Plan national d’adaptation au changement climatique.
Le contexte : une urgence sociale et écologique
Les « logements bouilloires » désignent des habitations devenues intenables lors des fortes chaleurs à cause de leur mauvaise isolation et ventilation. En 2024, 42 % des Français affirmaient avoir souffert de la chaleur chez eux, un phénomène touchant surtout les quartiers populaires, les jeunes, les personnes âgées et les plus précaires. Selon les acteurs de la lutte contre la précarité énergétique, il s’agit d’une urgence sanitaire, sociale et écologique, accrue par la fréquence et l’intensité des canicules.
Mesures principales de la proposition de loi
La proposition de loi « Zéro logement bouilloire » prévoit :
- l’intégration de la surchauffe estivale dans la définition de la précarité énergétique,
- l’obligation d’afficher la note “confort d’été” dans le diagnostic de performance énergétique (DPE) sur les annonces immobilières,
- l’interdiction progressive de la location de logements identifiés comme bouilloires thermiques,
- l’inclusion d’un seuil de confort thermique dans les critères de décence des logements à partir de 2030,
- l’objectif d’éviter le recours massif à la climatisation individuelle pour limiter les effets systémiques (consommation énergétique accrue, aggravation des conditions climatiques),
- l’articulation entre rénovation énergétique, sobriété et confort d’été dans les politiques locales et nationales.
Conseils pratiques pour améliorer le confort d’été
Pour limiter la surchauffe dans les logements existants, plusieurs solutions sont recommandées :
- Installer des protections solaires (volets isolants, stores, films sur vitrages),
- Végétaliser les abords et favoriser l’ombre,
- Améliorer la ventilation naturelle et mécanique,
- Renforcer l’isolation thermique des toitures, murs et fenêtres,
- Privilégier des matériaux adaptés au climat local lors des travaux de rénovation,
- Limiter l’apport de chaleur intérieure par une utilisation raisonnée des appareils électriques.
La rénovation des bouilloires thermiques s’inscrit désormais dans une dynamique législative ambitieuse visant à adapter durablement le parc immobilier français aux fortes chaleurs, protéger les publics vulnérables et articuler confort, adaptation et sobriété énergétique.